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La Terre comme piédestal
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La Terre comme piédestal
Derniers commentaires
27 février 2014

GUN POW(D)ER

Gun Pow(d)er P1150847

Au chapitre des représentations acéphales, j'ai découvert récemment le travail de Yinka Shonibare

Yinka ShonibareCet artiste d'origine nigériane, né (1960), installé et travaillant à Londres, fait un large usage dans ses installations de mannequins sans tête qu'il habille de tissu Wax. Voici un extrait du texte de présentation de l'une de ses installations en 2007 au Musée du quai Branly : " Au début des années 90, il se sert du tissu africain pour remplacer la toile. Puis sa démarche prend toute sa signification lorsqu'il introduit le tissu wax dans l'univers victorien et en habille la bourgeoisie qu'il représente par des mannequins sans tête. Dans son installation Victorian Philanthropists Parlour (1996-1997), présentée à l’exposition Africa Remix en 2005 au Centre Pompidou, il reprend un goût typiquement anglais qui consiste à reproduire à l'identique des intérieurs d'époque. Mobilier et décoration sont choisis de manière à en être le parfait reflet. Shonibare tapisse les murs et recouvre le mobilier de tissu africain, induisant ainsi une atmosphère de réalité coloniale sur laquelle s'est construite la bourgeoisie anglaise.
Il évoque la notion d'authenticité, en rappelant que ce tissu a été manufacturé en Angleterre au xvIIIe siècle pour le marché ouest-africain ; mais Shonibare invalide cette référence historique, par le textile, en ajoutant dans les motifs des images de joueurs de football…"

Yinka Shonibare 2  Yinka Shonibare 4  Yinka Shonibare 3

 

 

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26 février 2014

Marocains

Abdelkebir Khatibi (Préface de Marocains de Daoud Aoulad-Syad, éditions contrejour/belvisi, 1989):

"Comme vision spectaculaire, le Maroc, ce pays même - à hauteur de l'Atlas chargé de culture antique- pivote autour des plaines et des déserts, et dirais-je, autour de la mer.

Cristal solaire où  le photographe marche, circule, se perd dans un dédale d'images, de plus en plus capté par l'aura de son appareil et celle, improbable, qui lui fait signe: devant, derrière, en face-à-face, aux quatre points cardinaux.

Armer, désarmer la force du regard: cette phrase j 'aimerais d'abord la laisser glisser, défiler en vitesse, comme lorsqu'on roule vite en voiture, on voit disparaître, au coin du rétroviseur, une procession intantanée de paysages et de scènes, sinon parfois, tout un pays.

Or chaque pays a plusieurs entrées et sorties plastiques, c'est-à-dire un ensemble de résistances, qu'il oppose au regard, mais aussi des lois d'hospitalité qu'il offre ou lui dissimule (...)"

Marocains

25 février 2014

Un nu acéphale

Du 12 février  au  9 juin 2014, le  Centre Pompidou consacre une exposition rétrospective au photographe Henri Cartier-Bresson. Pour illustrer l'annonce de cet évènement, rien de mieux qu'une photographie réalisée en Italie en 1933. Elle nous offre à voir dans l'amplitude d'une belle diagonale liquide baignée d'une lumière miroitante une Leonor Fini en baigneuse acéphale. Voici ce qu'en dit le romancier et cinéaste Gérard Mordillat dans le hors-série consacré par Le Nouvel Observateur et Beaux-Arts Magazine à cette exposition:

Hors série HC-B"C'est une femme sans tête que photographie Cartier-Bresson, une acéphale au corps gracieux, délié, au sexe glabre comme celui d'une enfant. S'offrant aux caresses du courant, ce corps se donne au regard du photographe. C'est une sirène que Cartier-Bresson photographie, une déesse marine surgie des profondeurs où les ondulations de l'eau soulignent les ondulations du corps.  La jambe droite de la femme est repliée et son pied s'appuie  sur son genou gauche,  formant une sorte de 4 renversé, une attidude qui évoque irrésistiblement un nu de Pierre Bonnard, L'indolente, peinte en 1899.(...)L'eau vive qui court sur le corps de la baigneuse nue renvoie aux reflets nuageux  qui baignent la toile de Bonnard. L'un et l'autre placent leur modèle sous un voile cristallin. Concession à la pudeur ou au contraire drapeau de l'impudeur que le regard fait voler? Ce corps sans tête évoque naturellement un autre nu acéphale : celui de L'Origine du monde de Courbet, dont certains s'obstinent aujourd'hui encore à vouloir remettre la tête sur les épaules! Pourtant chacun devrait savoir ce que savent la sagesse des nations, Courbet, ou Cartier-Bresson: l'amour fait perdre la tête..."

Il faudrait probablement ajouter à cette dernière réflexion qu'Eros ne va pas sans Thanatos et que la guerre peut aussi faire  chavirer les têtes comme le suggère à juste titre le remake d'Orlan intitulé L'Origine de la guerre

 

Henri Cartier-Bresson (1933), Leonor Fini

 

19 février 2014

Figure au sol

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14 février 2014

Quel que soit X

Quel-que-soit-X

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12 février 2014

Instant de Sisyphe

"Je laisse Sisyphe au bas de la montagne! On retrouve toujours son fardeau. (...)Il faut imaginer Sisyphe heureux." Albert Camus, Le mythe de Sisyphe, Gallimard, 1942.

Instant de Sisyphe

9 février 2014

Ouvert aux quatre vents

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"Le vent de quel souvenir, de quelle vie le vent
a posé passant un masque sur mon être."
Rainer María Rilke

7 février 2014

Superstructure

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4 février 2014

XXELLE

Je ne crois pas en une vie future, mais je prendrai quand même un slip de rechange?! (Woody Allen)

 

XXELLE-P1170038

 

 

 

 

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