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La Terre comme piédestal
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La Terre comme piédestal
Derniers commentaires
representation acephale
3 janvier 2014

Maux-valises

Maux-valises-P1160515

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1 janvier 2014

Meilleurs Veaux 2014

Meilleurs-veaux

27 décembre 2013

Harscellement

Harcèlement-P1160533

Harcèlement

25 décembre 2013

Terrain de jeu à géométrie variable

Terrain-de-jeu

23 décembre 2013

Peine de Maure

Peine de Maure P1110749

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21 décembre 2013

Un coup de pied majus-cul

MajusCul-P1160376

Coup de pied : les marocains qui ont emprunté cette expression expéditive au français disent tout bonnement [kutpi]. Par cette réalisation, il révèlent qu'ils perçoivent bien l'assimilation de dévoisement qui opère entre l'occlusive bilabiale non-voisée [p] et sa voisine l'occlusive apico-alvéolaire voisée [d]. Autrement dit, le [d] encaisse bien le coup de semence du [p]...

20 décembre 2013

Figures du Maroc

Liste-figures-du-MarocFigures du Maroc, publié en 1997 chez Eddif,  est un livre de photograhies en noir et blanc dans lequel le photographe français Gérard Rondeau  a tiré le portrait à 156 têtes bien pensantes (intellectuels, universitaires, écrivains, philosophes, peintres, sculpteurs, photographes, musiciens, comédiens, cinéastes, conservateurs...etc.). A les regarder de près et  quels que soient le cadrage et le contexte de la prise de vue, le plus petit dominateur commun à ces célébrités: c'est qu'elles arborent bel et bien fièrement leur caboche.
L'image, à droite, donne à voir la liste complète de ces personnes qui ont posé pour le photographe. Ne cherchez pas mon nom dessus, je n'y figure point.

Figures-du-Maroc-P1160596

19 décembre 2013

Sens interdits

Sens interdits

18 décembre 2013

Avoir de la benne ou pas...

avoir-de-la-benne-P1160360

Ne pas avoir de la benne P1160346

16 décembre 2013

Le cintre

cintre-P1160353

15 décembre 2013

Maillot sponsor sans penseur

Maillot sponsor

12 décembre 2013

La tête ailleurs

La tête ailleurs" (...) Il fallait bien avouer qu'il y avait de nombreux avantages à la disparition de la tête de papa : on ne l'entendait jamais crier même si on faisait une énorme bêtise.
Papa était toujours d'accord avec maman, il faisait des tas de choses pour elle. Évidemment, il n'avait plus de volonté puisqu'il n'avait plus de cerveau, maman ordonnait, papa obéissait.
C'était très pratique pour maman : papa était ravi de faire la cuisine, dressait joyeusement la table, adorait faire la vaisselle, passait l'aspirateur avec entrain.
Et quand il était fatigué, maman plongeait un entonnoir dans son cou et lui donnait de la viande hachée avec de la purée.
[...] maman trouvait extra d'avoir un mari sans tête parce qu'il ne ronflait plus au lit.(...)"

(Extrait de La tête ailleurs de André Bouchard et Quentin Blake, éditeur Circonflexe, 2008).

La tête ailleurs P1140123

pere-et-fils-P1150851

8 décembre 2013

Le fardos

Charge-P1160199

5 décembre 2013

N'être sous X"

N'être-sous-X-P1160125

1 décembre 2013

N'être sous X

N'être-sous-X-P1160107

"Les seuls moments auxquels je pense avec réconfort, sont ceux où j'ai souhaité n'être rien pour personne, où j'ai rougi à l'idée de laisser la moindre trace dans la mémoire de qui que ce soit..."

Cioran (1973: 89) De l'inconvénient d'être né, Folio, Gallimard.

29 novembre 2013

Ne pas pouvoir voir quelqu'un en peinture

Ne pas pouvoir voir quelqu'un en peinture

27 novembre 2013

La guerre de l'eau

Bombe-d'eau-P1150897

25 novembre 2013

Cerise sur le gâteau

batr P1070887

Le choix du titre de cette image "Cerise sur le gâteau" est dicté d'un côté par le fait que la personne acéphale porte à la main un gâteau emballé et que de l'autre, le camion citerne porte une inscription arabe tronquée dans laquelle les trois lettres rescapées en rouge relèvent du champ sémantique associé à l'action de "couper", "trancher"...etc.

23 novembre 2013

Autopsie d'un cartable

Autopsie de l'éducation-P1150975

22 novembre 2013

PEINE CAPITAL

Peine Capital

En résonance avec l'intitulé de l'image du jour qui nous renvoie avant tout aux laissés pour compte du grand Capital, il y a le titre d'une publication récente (2013) de Julia Kristeva: " Visions Capitales. Arts et rituels de la décapitation". Voici la préface de ce livre :

Visions capitales Kristeva 2013

"Sommes-nous fatalement des esclaves de l’image ? Ce n’est pas sûr, répondent les philosophes, par métier incertains. Car l’image est potentiellement un espace de liberté : elle anéantit la contrainte de l’objet-modèle et lui substitue l’envol de la pensée, le vagabondage de l’imagination. J’ajoute, et c’est mon parti pris, que l’image est peut-être le seul lien qui nous reste avec le sacré : avec l’épouvante que provoquent la mort et le sacrifice, avec la sérénité qui découle du pacte d’identification entre sacrifié et sacrifiants, avec la joie de la représentation indissociable du sacrifice, sa seule traversée possible. Les pages qui suivent essaieront de montrer que certaines images et certains regards peuvent encore offrir aux humains que nous sommes, toujours davantage absorbés par la technique, une expérience du sacré. Quelles images ? Quel regard ? Quel sacré ?

Le sacré a partie liée avec le sacrifice. Les rites des têtes coupées révèlent l’inavouable fascination et l’envoûtement que le mystère religieux exerce sur les humains.

Quinze ans après l’exposition « Visions capitales » au Louvre (1998), et dont voici le catalogue, la décapitation est toujours pratiquée, nous rappelant à la réalité sociale et politique du monde dans lequel nous vivons. Qui n’a jamais vu ces intégristes terroristes, exhibant devant nos caméras médusées, comme de précieux trophées de guerre, les têtes tranchées de leurs innocentes victimes ? Homo sapiens qui est un Homo religiosus a toujours coupé les têtes : de la Mésopotamie aux Aztèques, en passant par le Caucase, mais aussi chez les Scythes, les Grecs et les Celtes, et jusqu’à l’« infâme insolence » des « tricoteuses » de la Terreur qui forçait, sous la Révolution, « tout un peuple à se salir les yeux ». Aujourd’hui encore, alors que les chaînes satellitaires font de nous les témoins impuissants de décapitations d’« otages » (du fondamentalisme ou du spectacle ?), la violence sacralisée se réinstalle sur la scène publique qui avait cru naïvement pouvoir s’en passer.

Pourtant, ces froides exhibitions du mal radical s’accompagnent, tout au long de l’histoire humaine, d’une étrange expérience imaginaire. Elle n’en efface pas l’abjection, mais se recueille, la réfléchit en gestes, en traces ou en couleurs, la transcende et nous en délivre. Ces visions capitales élucident massacres et rites sacrificiels, transposant  la violence insensée en objet de contemplation et de pensée. Loin du déni qui aveugle, et du seul jugement qui condamne, l’art des mortels côtoie le sacrifice, le désacralise et nous rend libres de le regarder en face : hideux ou sublime, parfois grotesque. Pour mieux l’éviter et le bannir, pour l’abolir.

La civilisation qui surgit de ces visions capitales est prisonnière du sacré, mais elle n’est pas prête à capituler devant le sacrifice, et encore moins à accepter ses perversions intégristes. Elle éveille en nous une résistance intime, profonde et lucide qui nous manque aujourd’hui face aux versions modernes du mal. Malheureusement, ni la toile de l’hyperconnexion accélérée, ni une gestion politique toujours plus inhibée ne semblent capables de la concevoir ou de l’insuffler.

 

4ème de couverture KristevaLes histoires dont il sera question ici sont cruelles. À travers elles, une humanité possédée par la pulsion de mort et terrorisée par le meurtre avoue, en définitive, qu’elle est arrivée à une découverte fragile et bouleversante : la seule résurrection possible serait… la représentation. Les décollations exposées en sont la preuve. Je vous invite à cheminer de leur violence à leur raffinement, pour conclure, en fin de parcours, qu’avec ou sans décapitation, toute vision n’est autre qu’une transsubstantiation capitale."


 

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