A force de faire le poirier, on finit par perdre la poire
Le chat a encore frappé (2005)
Citations de Philippe Geluck
Read more at http://www.dicocitations.com/citation.php?mot=poirier#UZg2lFPjHYSGBWDc.9
L'image du jour entre particulièrement en résonance avec une série d'images que je viens de découvrir aujourd'hui même sur le blog Phototrend (merci Pastelle pour le lien!) . Il s'agit de photographies intitulées "Head Over Heels". Elles sont réalisées ou mises en scène par Patrice Letarnec
Le chat a encore frappé (2005)
Citations de Philippe Geluck
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Y en a marre au bout
"Dernièrement, il est mort un marabout. C'était un idiot qui, partout, passait pour saint, pour frappé de Dieu. Toutes les femmes musulmanes allaient le voir et le polluaient, si bien qu'il en est crevé d'épuisement. Du matin au soir, c'était une branlade perpétuelle." (Gustave Flaubert, Correspondance).
Le mobile y est
"En fait de meubles, la possession vaut titre. Néanmoins celui qui a perdu ou auquel il a été volé une chose peut la revendiquer pendant trois ans, à compter du jour de la perte ou du vol, contre celui dans les mains duquel il la trouve; sauf à celui-ci son recours contre celui duquel il la tient." (Article 2279 du Code Civil relatif au droit de saisie sur les biens meubles corporels).
Laisse is more
33 ans dans un mois.
Ma mémoire fuit depuis un an. Incapacité où je suis de retenir une histoire racontée -de rappeler des pans entiers de passé, qui ont pourtant été vivants. En attendant que ça s'améliore (si ça s'améliore) évident que je dois noter ici de plus en plus de choses, même personnelles, tant pis. Car finalement tout se range pour moi sur le même plan un peu fumeux, l'oubli gagne aussi le coeur. Il n'a plus que des émotions brèves, privées du long retentissement que leur donne la mémoire. La sensibilité des chiens est comme ça. (Albert Camus, Carnet II, page185, Folio, Gallimard, 2013)
Le supporter déMASqué
Hier soir, j'ai eu le loisir de suivre l'émission Court-circuit sur Arte. J'ai été particulièrement intéressé par l'annonce du futur court métrage de Fred Joyeux : "L'homme qui avait perdu la tête". Pour visualiser cette bande annonce, cliquez ici
Facebook : l'antidote
Un pauvre petit grillon
Caché dans l'herbe fleurie
Regardait un papillon
Voltigeant dans la prairie.
L'insecte ailé brillait des plus vives couleurs ;
L'azur, la pourpre et l'or éclataient sur ses ailes ;
Jeune, beau, petit maître, il court de fleurs en fleurs,
Prenant et quittant les plus belles.
Ah! disait le grillon, que son sort et le mien
Sont différents ! Dame nature
Pour lui fit tout, et pour moi rien.
je n'ai point de talent, encor moins de figure.
Nul ne prend garde à moi, l'on m'ignore ici-bas :
Autant vaudrait n'exister pas.
Comme il parlait, dans la prairie
Arrive une troupe d'enfants :
Aussitôt les voilà courants
Après ce papillon dont ils ont tous envie.
Chapeaux, mouchoirs, bonnets, servent à l'attraper ;
L'insecte vainement cherche à leur échapper,
Il devient bientôt leur conquête.
L'un le saisit par l'aile, un autre par le corps ;
Un troisième survient, et le prend par la tête :
Il ne fallait pas tant d'efforts
Pour déchirer la pauvre bête.
Oh! oh! dit le grillon, je ne suis plus fâché ;
Il en coûte trop cher pour briller dans le monde.
Combien je vais aimer ma retraite profonde !
Pour vivre heureux, vivons caché.
Poème Le Grillon de Jean-Pierre Claris de Florian
Cela dit, pour effacer votre passé sur facebook, suivre ce lien
Les quatre sans cou
Robert Desnos: Les quatre sans cou
Ils étaient quatre qui n’avaient plus de tête,
Quatre à qui l’on avait coupé le cou,
On les appelait les quatre sans cou.
Quand ils buvaient un verre,
Au café de la place ou du boulevard,
Les garçons n’oubliaient pas d’apporter des entonnoirs.
Quand ils mangeaient, c’était sanglant,
Et tous quatre chantant et sanglotant,
Quand ils aimaient, c’était du sang.
Quand ils couraient, c’était du vent,
Quand ils pleuraient, c’était vivant,
Quand ils dormaient, c’était sans regret.
Quand ils travaillaient, c’était méchant,
Quand ils rôdaient, c’était effrayant,
Quand ils jouaient, c’était différent,
Quand ils jouaient, c’était comme tout le monde,
Comme vous et moi, vous et nous et tous les autres,
Quand ils jouaient, c’était étonnant.
Mais quand ils parlaient, c’était d’amour.
Ils auraient pour un baiser
Donné ce qu’il leur restait de sang.
Leurs mains avaient des lignes sans nombre
Qui se perdaient parmi les ombres
Comme des rails dans la forêt.
Quand ils s’asseyaient, c’était plus majestueux que des rois
Et les idoles se cachaient derrière leur croix
Quand devant elles ils passaient droits.
On leur avait rapporté leur tête
Plus de vingt fois, plus de cent fois.
Les ayant retrouvées à la chasse ou dans les fêtes,
Mais jamais ils ne voulurent reprendre
Ces têtes où brillaient leurs yeux,
Où les souvenirs dormaient dans leur cervelle.
Cela ne faisait peut-être pas l’affaire
Des chapeliers et des dentistes.
La gaîté des uns rend les autres tristes.
Les quatre sans cou vivent, c’est certain.
J’en connais un au moins un
Et peut-être aussi les trois autres.
Le premier, c’est Anatole,
Le second, c’est Croquignole,
Le troisième, c’est Barbemolle,
Le quatrième, c’est encore Anatole.
Je les vois de moins en moins,
C’est déprimant à la fin,
La fréquentation des gens trop malins .